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Germinations Poétiques

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2 mai 2014

Errance printanière

Je suis venu pour que les humains aient la vie
et l’aient en abondance. - Jn 10,10

~

Me voici

Silhouette
Au coeur de la brume
Corps désert
Pour une âme nomade

Mon errance me déroute
Je ne suis plus qu'un Cri

J'erre dans les chants
Lui
Chante dans les airs

Un souffle
Arraché au ciel
Reflet d'un amour
Qui ne cesse
De rejoindre

Les brumes se dissipent
Une tendresse m'effleure

Te voilà
Mon corps s'abandonne
Je ne suis plus que voix

Le sable sous mes pieds
M'enlise dans la Vie
Un clapotis fugace
Ta lumière me sourit

 

guilloud

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26 avril 2013

L'ArTrinité

Dieu est un artiste
Il prend le soleil dans sa main
Et laisse ses rayons filer sur la toile
Pour donner du relief à ce monde figé
Sur un fragile trébuchet
Saisi d'émotion
Quelques larmes s'écoulent
De l'aimante Majesté
Et en miroir aux multiples facettes
Elles deviennent des cristaux
Que la Création reflète
 travers le prisme des étoiles

 

Le Saint-Esprit est une encre
Un fluide de vie qui arrache un peu de ciel
Pour écrire dans le coeur des hommes
Que les nuages ne sont que des encriers
Des puits si chargé de lumière que tout parait voilé
Mais qu'il suffit d'y tremper sa plume
Pour déballer l'obscurité
Qui renferme la vie et ses nuances colorées

 

Jésus, lui, est la poésie
Il marche sur des rimes
Qui lient le vrai et le beau
Chaque pas qu'il fait se mesure en alexandrin
Douze pieds qui suivent douze pieds
Douze pieds disciples de douze pieds
Douze pieds l'un après l'autre
Douze pieds qui s'aventurent
Qui foisonnent de doute et de feu
Douze pieds de verre
Fragiles comme des mots de poussière
Transparents comme un livre de lumière
Douze pieds envers et contre tout ce qui refuse de chanter
Douze pieds vers un point final qui se lit déjà aujourd'hui

 

Et nous, nous sommes des virgules
Des traces de ponctuations
De brèves respirations
Et la seule chose que nous pouvons faire
Est de trouver les mots
Qui nous invitent à nous taire

 
guilloud

12 décembre 2012

En haut s'écoule

Nos vies sont des ruisseaux
Qui s'écoulent en sanglots
Sur un lit de lumière

Et dans vagues ordinaires
Se cachent quelques traces infinies
Craintes de vieillesse
Nostalgie de jeunesse
Qui s'échappent dans les fins clapotis

Nos vies sont des ruisseaux
Qui s'écoulent en sanglots
Sur un lit de lumière

Et dans cette eau extraordinaire
Miroitante de larmes et de feu
Résonnent encore quelques chants
Vestiges qui annoncent un autre présent
Dont l'irrigation fait fleurir le royaume des cieux

Nos vies sont des ruisseaux
Qui s'écoulent en sanglots
Sur un lit de lumière

Et sur ce chemin pavé de pierres
Entre les récifs et les colorés galets
Se réfugie un trésor que certains appellent l'âme
Qui parfois s'élance car lancé par une flamme
Pour être un bonheur qui parle en ricochets

Nos vies sont des ruisseaux
Qui s'écoulent en sanglots
Sur un lit de lumière

 

 

guilloud 

19 février 2012

La rivière veut parfois feindre Comme ses courbes

 

La rivière veut parfois feindre

Comme ses courbes sont belles

Alors elle se tisse

Une couverture de gel

 

DSCN2346

 

Entre les berges

Se créent des passerelles

Des chemins de lumière et de glace

Où se reflètent les astres

 

DSCN2359

 

Il faut de la patience

Et des rayons de douceur

Pour que le fou et le veilleur

Puissent percer ce froid silence

 

DSCN2377

 

Car c'est sur ce miroir

Qui sépare l'eau du ciel

Q'on peut le mieux percevoir

Que la nature est une ondée sentinelle

 

 

Texte et Image: guilloud

14 novembre 2011

Reflet et Cri

L'Automne est un maître, pour planter le décor
Il découpe des fenêtre, dès que l'esprit s'endort

À travers leurs carreaux, au delà des traverses
Le réel devient flot, par le sens qu'il déverse 

Et moi l'écrivain, j'erre dans ses brumes
Quand arrive le matin, et que les airs s'allument

Mon regard se déballe, offrant couleurs mortes
Rescapées estivales, qui frappent à ma porte

Alors je m'accroche, à la pointe du crayon
Car je sens la sève proche, qui déborde en sillons

Et décroche les amarres, qui retenaient mes mots
En route vers un phare, bâti de gouttes d'eau

Alors le voile de ma feuille, se gonfle de vent
Et je franchis le seuil, qui libère mon chant 

 

 

guilloud

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10 octobre 2011

Les toiles d'or

Il était bien fatigué l'artiste
Lorsque survint l'été
Toujours en retard d'un printemps
Car son pinceau
À force de rêve et de larmes
S'était pris dans les ailes
D'un papillon de cristal

Le voilà maintenant
Les yeux fixés au ciel
Comme pour saisir
Par dela les mirages
Un astre endormi
Dans la forêt céleste
sous un fin voile de nuages

Il ouvre son sac
Déballe sa vie en détachant ses mots
Il ne peut feindre la surprise
Au contact du pinceau

Lui qui jadis
Était lourd d'illusions
Filait librement sur la toile du présent
Araignée sur chevalet
Tissant la poussière
Qui rend captif
Le feu qui brûlait hier

Le voilà qui scintille
Le regard de l'artiste
Au reflet de la chaleur ensoleillée
Qui anime le travail
Vif squelette estival
Inspirante toile dorée 

 

guilloud

22 février 2011

Traces

Néant d'inspiration
Juste une certitude:
Rien écrire serait déjà trop dire

En effet
La trace marque l'absence
L'absence d'une présence
Qui s'accroche
Qui s'agrippe
Vanité de croire la saisir
Dans un éclair de graphite

Il faudrait juste de la lumière
Bâtie en cathédrale de silence

Une page blanche
Icône des icônes
D'où Dieu serait déjà exilé
Pour nous rejoindre
Depuis l'éternité

guilloud

1 février 2011

Echo du Phénix

Chanson

Dans l'amour la vie a encore
L'eau pure de ses yeux d'enfant
Qui s'ouvre sans savoir comment
Sa bouche est encore une fleur

Dans l'amour la vie a encore
Ses mains agrippantes d'enfant
Ses pieds partent de la lumière
Et ils s'en vont vers la lumière

Dans l'amour la vie a toujours
Un cœur léger et renaissant
Rien n'y pourra jamais finir
Demain s'y allège d'hier

Paul Eluard


~

Son chant

Dans les cendres de l'amour
La suie fige le diamant des larmes
Mais un clignement de tes cils
Révèle la braise sous son aile mythique

Dans les braises de l'amour
Le parcours brûle de ses récifs ardents
Mais dans l'onde agitée de tes brins
Brille la flamme vers la danse de son cri

Dans les flammes de l'amour
La passion consume le témoignage des temps
Mais le battement de ton âme
Forme le brouillard de cendres à la racine de l'envol




guilloud

23 janvier 2011

La ronde de moi-même

Qui est-il cet autre qui n'est qu'une pâle copie de moi?
Je l'ai cherché ce matin, sur les places et dans le train
Mais il était dans un rêve
Qui le retenait au loin
Avec un peu de discipline
Et peut être un réveil-matin
Il pourrait s'en tenir à une ligne et prendre son avenir en main
Mais il s'obstine à préférer boire la rosée du matin
Plutôt que l'eau qui sort du lavabo commun

Qui est-il cet autre qui n'est qu'un sombre reflet de moi?
Je l'ai croisé ce midi, encore déçu et en fuite de répit
Trop occupé à perdre son temps avec son idéal de perfection
Il pensait déjà au travail
Qui le retiendra jusqu'au bout de la nuit
Avec un peu de relâchement
Et peut être un brin de folie
Il pourrait voir dans ces pages toute la simplicité de la vie
Mais il s'obstine à préférer tailler et affûter son crayon
Plutôt que d'accepter tracer des traits sincères mais imprécis

Qui est-il cet autre qui n'est qu'une lumineuse ombre de moi?
Je l'ai côtoyé matin et midi, et surtout le soir
Car c'est sur le tard qu'il se fait voir
Seulement là peut-il recueillir ses miettes de lui-même
Qu'il retient pour peindre les bouts de son histoire
Avec un peu de discernement
Et peut être d'imagination
Je pourrais sûrement le reconnaître chaque fois qu'il me croise dans le miroir
Mais il s'obstine à entraîner dans sa danse mes deux autres inconnus
Plutôt que de me contraindre à le suivre dans le noir




guilloud

19 janvier 2011

Rêveries d'un citoyen solitaire

Au disciple du Vicaire Savoyard


Le mystère inquiète
Il veille
On le craint

Noble penseur dans la fuite
Entre les arbres
Ton écrin

Sans l'ombre d'un doute
Ta foi
Abritée de ta plume

Malgré les regards
Sourds d'évangile
La Vérité s'allume

La Révélation dérange
Elle détruit
Elle déplace

Les nobles convictions
Vaines fiertés
Au voile s'effacent

Merci à toi lointain esthète
Des écrits gravés
Dans l'ombre de ton drame

La poussière jamais recouvre
Au sein de tes Lettres
La vigueur de ta flamme




guilloud

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